Publié par : ToM | janvier 5, 2008

Hogmanay

Le Nouvel An en Ecosse s’appelle Hogmanay. Celui d’Edinburgh se revendique « the best in the World », rien que ça. Et c’est vrai que ça a de la g…. La grande artère de la ville est totalement couverte de monde (des centaines de milliers de personnes), avec 3 scènes où se produisent des groupes de tout genre. Il y a aussi un concert classique et un ceilidh -danse traditionnelle-, mais pour y assister, il faut payer le prix fort. A minuit pile, un feu d’artifice court mais très intense (tellement intense que la fumée empêche de voir ce qu’il se passe) ! Une foule compacte mais bon enfant… Nouvel an unique !

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Publié par : ToM | décembre 5, 2007

Raison d’être… ici

Voila qui remonte le moral. Je commençais à me demander ce que je fous ici, en Ecosse. Il pleut, il fait froid, il fait nuit à 15h30. Et il y a du vent (mais ça j’aime bien !). Et bien, la réponse, je l’ai (re)trouvée sur le site du journal Le Monde.

L’Ecosse se veut championne de l’électricité « propre »
Le gouvernement régional écossais a revu à la hausse, le 27 novembre, ses objectifs en matière d’énergie renouvelable. Le ministre de l’énergie, Jim Mather, a annoncé, qu’en 2020, la moitié de l’électricité produite par l’Ecosse devra être d’origine solaire, éolienne, marine, végétale, géothermique ou hydraulique, contre un peu moins de 20 % aujourd’hui. A titre de comparaison, moins de 5 % de la production d’électricité dans l’ensemble du Royaume-Uni est d’origine renouvelable, une part qui atteint 12 % en France.
Jusqu’à présent, l’objectif écossais pour 2020 était fixé à 40 %. Plusieurs éléments ont poussé à sa révision. D’abord, l’Ecosse est en avance sur son plan de marche, qui prévoyait 18 % d’électricité d’origine renouvelable en 2010. Ensuite, l’énergie est un enjeu qui revêt en Ecosse « un aspect nationaliste », selon Olivier Dubrule, directeur du centre de recherche de Total installé à Aberdeen. Il ne déplairait sans doute pas au Parti national écossais (SNP), au pouvoir à Edimbourg depuis mai, de donner la leçon à Londres. Le gouvernement régional a d’ailleurs répondu sèchement, en octobre, à la consultation lancée par les autorités britanniques sur l’avenir du nucléaire, assurant que le Royaume-Uni ferait preuve d’une « désastreuse myopie » en adoptant une politique favorable à ce type d’énergie.

Surtout, « l’Ecosse a une tradition énergétique forte et doit compenser le déclin inéluctable de l’extraction du pétrole de la mer du Nord », rappelle M. Dubrule. Les énergies renouvelables – et notamment son potentiel éolien et marin – lui donnent l’occasion de rebondir. Comme le dit Neal Rafferty, conseiller au sein du gouvernement régional, « il y a là une opportunité stratégique gigantesque ».

Gilles van Kote

 

Publié par : ToM | novembre 9, 2007

« Valeur environnementale » et conséquences

Longue réaction à un article de Jonathan Morice au sujet des compensations carbone. J’y apporte quelques commentaires et divergences de point de vue, et, emporté par l’élan, j’y expose quelques idées, peut-être un peu provocantes.

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Publié par : ToM | novembre 8, 2007

La French firm Total vivement critiquée à Edinburgh

Les étudiants d’Edinburgh se mobilisent pour sanctionner Total de son action en Birmanie (qui soutient indirectement la junte au pouvoir). Les étudiants font pression sur l’administration pour que l’Université se désengage totalement du capital de Total (elle possède 16 640 actions).

 

Une autre campagne est menée actuellement par les étudiants, afin que la Royal Bank of Scotland mène une politique d’investissements plus écologique (la RBS est actuellement la banque qui accorde le plus facilement des fonds aux entreprises pétrolières afin d’exploiter de nouveaux gisements).

 

L’Université mène une politique générale d’investissements éthiques avec beaucoup de commerce équitable notamment.

 

Et dire qu’en France, notre ministre « d’ouverture », humanitaire à ses heures, qui soutient le concept d’ingérence humanitaire, se couche devant l’intérêt financier franco-français… honte, honte.

Voir le l’article de la BBC : http://news.bbc.co.uk/1/hi/scotland/edinburgh_and_east/7082683.stm

Students criticise Burma oil link

Students have voted in favour of a motion calling on the University of Edinburgh to withdraw its investments in an oil company with links to Burma.

The university owns 16,640 shares in Total, which account for less than half of one per cent of its investment fund.

The motion was passed by 360 votes to three at the student AGM. They hope it will put pressure on the university to end its involvement with the firm.

The university insisted all its investments were socially responsible.

French energy giant Total is one of the biggest investors in Burma.

A spokesman for the Student Green Party, who put forward the motion, said they did not believe owning shares in Total was in line with the university’s ethical investment policy.

The University of Edinburgh’s investment committee and the university’s fund managers strictly adhere to a socially responsible investment policy
Edinburgh University spokesman

Past student AGM meetings have persuaded the university to embrace Fairtrade, to remove Robert Mugabe’s honorary degree and to disinvest from the arms company BAE Systems.

A university spokesman said: « The University of Edinburgh’s investment committee and the university’s fund managers strictly adhere to a socially responsible investment policy.

« The university has in place procedures to consider any matters that are raised and the university court’s approach is one of engagement with companies on ethical issues through our fund managers’ corporate governance unit. »

Total is the world’s fourth largest oil and gas firm.

In 2005, it agreed to pay compensation to Burmese villagers who claimed they were used as forced labour during the building of a major gas pipeline.

It denied it was aware that forced labour was directly or indirectly used in the project.

Publié par : ToM | novembre 7, 2007

Carbon in law : regards croisés

The Climate Change Bill, mise en place par le gouvernement de Gordon Brown, va entériner l’objectif de réduction de 60% des émissions de GES du Royaume-Uni, d’ici 2050. Ici on se félicite de l’objectif ainsi que le fait que le Royaume Uni soit le premier pays a entériner un objectif de réduction dans la loi.

Alors deux choses :

-d’abord, réduire de 60%, ca parait un objectif relativement modeste, lorsque la France qui a déjà des émissions inférieures a elle-même un objectif de 75%. Les écolos locaux appellent le gouvernement à aller plus loin : 80% (ce qui serait logique au plan historique et au plan international).

-ensuite, la France a entériné son objectif de facteur 4 dans la loi POPE du 13 juillet 2005. Donc the UK n’est pas le premier pays.

Alors qu’ici, les leaders politiques se disputent le rôle du plus Green que tous les autres et qu’ils affirment tous que le Royaume-Uni doit être le leader mondial de lutte contre le réchauffement climatique, ces objectifs me laissent perplexe.

Et je suis d’autant plus perplexe que, malgré des objectifs plus ambitieux et une avance législative en France, au quotidien, j’ai bien l’impression que la conscience et l’action sont bien plus développées ici (au Royaume-Uni) que sur le continent.

Au final… je ne sais qu’en penser !

Publié par : ToM | novembre 2, 2007

Salter veut saler l’atmosphère

Provocant le Pr. Stephen Salter. Ingénieur à l’université d’Edinburgh, il a travaillé sur plein de sujets : sur l’énergie, la prévention des inondations, sur la suppression des mines anti-personnelles… assez agé pour partir à la retraite, il s’accroche le bougre, surtout qu’il est le leader d’un grand projet.

 

J’étais cet après-midi à sa conférence, qu’il a produit dans à l’école de Géoscience sur le thème « what can be done if we cannot reduce CO2 quickly enough or at all ? ». Quand vous entrez dans la salle, ce sont les photos de Thatcher et Ben Laden qui vous acceuillent. Provoque disais-je.

 

En tout premier, une explication : « Les gens qui travaillent sur la géoingénierie ne souhaitent qu’une chose : qu’on ne se servent pas de leurs recherches. Mais si jamais, nous n’arrivons pas à réduire les émissions, il faut pouvoir être prêt ». Après une introduction comique que je n’ai pas vraiment saisie (Thatcher et Ben Laden étant les seuls « politiques » à faire monter la température ?…), on rentre dans le vif du sujet : le réchauffement climatique et les mauvaises évolutions actuelles.

 

Puis le principe : utiliser l’effet Twomey. Si on augmente par 2 le nombre de « seeds » (aérosols, c’est à dire poussières ou particules chimiques dans l’atmosphères), un nuage devient 5,78% « whiter » (plus blanc). Et donc il réfléchit plus de lumière, donc moins d’énergie arrive sur Terre. Pour un même volume d’eau, un nuage formé de petites gouttes réflechit plus la lumière qu’un nuage constitué de grosses gouttes.

 

Ok, faire des nuages pour moins de soleil, pourquoi pas. Et ensuite ? Ensuite, il faut trouver un moyen d’envoyer des « seeds » ; les calculs montrent qu’il n’y a pas besoin d’une quantité astronomique ; il y a un effet de démultiplication. Mais comment faire ?

 

Par bateau pardi ! Il faut en effet pouvoir envoyer les seeds aux endroits les plus efficaces, suivant les saisons (vers les pôles), donc il faut pouvoir être mobile. Il faut que le moyen soit « clean » et autonome (en énergie en particulier). Salter a donc imaginé un bateau « à voile », assez simple pour pouvoir être piloté par ordinateur, c’est à dire sans voile… Et là encore, astucieux, il utilise un effet particulier, découvert par l’Allemand Flettner, au début du XXè siècle : une simple cheminée permet à un bateau d’avancer. Je n’ai rien compris au principe physique (si ce n’est qu’il y a une dépression créée, comme avec une voile normale), mais ca marche… Le principe a été oublié, pourtant, plusieurs bateaux fonctionnant avec cet effet ont existé (par exemple la Calypso II, de Cousteau, si je me souviens bien).

 

 

Il n’y a plus qu’à installer un système de diffusion d’eau de mer en très petites particules, qui passe au milieu de la cheminée, et le tour est joué ! Voilà à quoi pourraient ressembler ces bateaux -photos d’un documentaire réalisé par la BBC et également diffusé par France5 il y a quelques mois-.

 

 

Quelques centaines de bateaux suffiraient à avoir une action significative sur le climat planétaire, pourvu qu’ils soient situés aux endroits stratégiques. Pour finir son intervention Salter rappelle qu’il préfèrerait que ce genre de projet de voit jamais le jour… Pas si provocant que ca, en fait.

 

 

Cette solution de géoingénierie est la moins effayante parmis les quelques autres dont j’ai entendu parler (envoi massif de souffre dans l’atmosphère pour imiter une éruption volcanique, envoi de miroirs entre la Terre et le Soleil…). D’abord parce qu’elle est à échelle humaine. Ensuite et surtout, parce qu’à tout moment on peut décider de l’arrêter (la durée de vie d’une goutte de nuage dans l’atmophère est d’environ 3 jours max). Mais pour autant, il y a de fortes chances que de nombreux effets secondaires ne sont pas envisagés (modification du cycle hydrologique, comme l’a souligné mon prof de physique de l’atmosphère…).

Et la question de l’assitance la plus pertinente ne portait sur pas sur un caractère physique ou technique : « Puisque ces bateaux seraient en zones internationales, au niveau des Pôles et que les eaux de l’Arctiques sont actuellement sujets de discordes internationales, et puisque c’est l’ensemble du climat de la Terre qui est en jeu… qui décidera ? » Et la réponse fût évidente « Je ne sais pas, c’est sûrement un des problèmes majeurs… »

 

 

 

 

Nos voisins à Saintes ? des Anglais pardi ! L’agence immobilière du coin de la rue ? English ! les offres sont rédigées exclusivement en Anglais.

Depuis plusieurs années, la Perfide Albion se venge de la résistance de La Rochelle (il y a quelques décennies), et investit tranquillement le Sud-Ouest de la France. Et ailleurs. La monnaie est l’espace Schengen de nos amis d’outre Manche.

L’immobilier, ici, a flambé : les statistiques financières sont pires que celles des Etats-Unis… qui connaissent pourtant une crise immobilière depuis plusieurs mois. Crise qui se ressent jusqu’ici, au Royaume-Unis, où la banque Nothern Rock est en pleine crise -on voyait il y a encore quelques semaines de longues files d’attentes de personnes voulant retirer leur argent au plus vite… on se serait cru en 1929-. Flambée de l’immobilier disais-je.

Nothern Rock2

Et ce qui marche pas mal à la télé ici, ce sont les émissions de télé-réalité du quotidien ; je veux dire, une équipe de télé qui suit des personnes ordinaires (d’où le terme « TV réalité ») pendant quelques jours sur divers sujets : les périgrinations des jardiniers qui tentent d’entrer à la Garden National Society, couple qui cherche à acheter une maison…

Et justement. Acheter une maison… quand les prix sont hauts, pas facile. Alors voici notre couple cinquantenaire qui suit le jeune-beau-intelligen animateur télé qui lui propose successivement 3 maisons qui rentrent normalement dans les critères des acheteurs. Mais aucune ne convient, comme pas hasard ! Notre petit couple embarque alors dans un avion… direction le Sud de l’Espagne. Là, une non moins charmante-belle-intelligente animatrice télé les accueille et fait rapidement visiter le coin. Climat idéal (là dessus ils sont pas difficiles), région pleine de charme, très traditionnelle… un petit paradis pour nos cinquantenaires qui pensent qu’il est tant d’investir.

Et les voilà tous les trois partis sur les routes de la région de Ronda (magnifique). Et là, c’est l’extase ! Pour un budget plus petit que le maximum -270 000 livres soit 335 000 euros -, ils arrivent dans une maison avec piscine, belle vue, bien plus grande que celles visitées précédemment… La maison fait très traditionnelle espagnole (couleurs jaunes, arches dans les pièces)… mais faut pas pousser mémée dans les orties : s’ils achètent, Madame enlèvera les « traditional features » qui ne lui plaisent pas (par exemple les rideaux sur les placars de la cuisine). Soyons ouverts d’esprit, mais restons British.

Et l’extase ultime parvient lorsque l’on parle des charges : rien ! trois fois rien ! Les impôts locaux ? de la rigolade ! On rigole au gorge déployée et on se réjouit déjà des achats supplémentaires qu’on va pouvoir faire ! Mais il reste encore deux maisons à visiter… qui promettent encore plus !

Et coupure pub. Je me suis arrêté là, ca m’a suffit.

On comprend mieux pourquoi tant d’Anglais ont l’idée d’aller acheter ailleurs…

J’ai trouvé cette mise en scène par la télévision irrespectueuse au possible des populations locales ; et l’attitude du couple cinquantenaire candide pour ne pas dire conne.

Avec une Livre très forte et un marché intérieur complètement fou, il est normal que les Anglais cherchent une issue. Pourquoi pas l’étranger ? Mais pas de cette manière. Pas avec cette façon de faire, si égo-centrée, si peu ouverte. Qu’ils commencent par apprendre une langue étrangère, ce sera le premier pas.

Heureusement, parallèlement à ce genre d’émissions, il y a des enquêtes journalistiques sur l’état du marché immobilier intérieur et sur les dérives si inquiétantes.

Publié par : ToM | octobre 26, 2007

Grenelle

Je viens de visualiser le discours de N. Sarkozy à l’issue du Grenelle de l’Environnement. Excepté sur le nucléaire, je n’ai rien à redire : investissements massifs, démocratie nouvelle (intégration des ONG), lutte contre le dumping environnemental (établissement de barrières aux frontières), interdictions et restrictions, incitations, moyens accordés aux acteurs locaux…

La politique proposée est celle mise en avant par les écologistes de tous bords (de droite à gauche), depuis des années. Tous les commentaires que j’ai pu lire de leur part sont positifs (avec toujours la réserve sur le nucléaire). Il y a une véritable modification du discours des autorités publiques.

On ne peut que s’en féliciter.

Presque rien à redire sur les intentions, il faudra suivre l’application de cette politique.

Publié par : ToM | octobre 21, 2007

Alcool-it

En arrivant ici, nous avons tous été surpris par la descente des Ecossais. Commencer tot (milieu d’après midi) et continuer à boire. Three Sisters : le pub en vue pour les événements sportifs, les pintes s’empilent, les tables en sont remplies. La bière coule à flots.  Ca chante, ca discute, ca pue. Pas de cigarette (banies de tous les lieux publics) mais une désagréable odeur d’acide gastrique.

Mais voila, jusqu’à 80% des détenus de prisons en Ecosse ont été condamnés suite à un crime/délit en lien avec l’alcool. Un rapport vient de sortir : le gouvernement et le parlement écossais s’inquiète depuis deux ou trois jours du phénomène (qui ne semble pas nouveau pourtant).

En attendant de savoir ce qu’il advient…

Publié par : ToM | octobre 18, 2007

Matin d’hiver

Il est des matins qui vous émerveillent : la fraicheur de l’air vous saisit dès la porte franchie, et les rayons du soleil encore bas viennent vous réchauffer timidement au travers de votre manteau d’hiver. Le ciel est tout bleu, l’air paraît étrangement pur. Pas d’odeur particulière, mais un silence tout relatif : peu de bruits car la ville s’éveille, mais un frémissement général. Envie de sourir, content de s’être levé, sentiment de liberté.
Sensation de  matin d’hiver, décembre, janvier ou février en France. Octobre en Ecosse.

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